Bouilhac & Catel – La Princesse de Clèves d’après Mme de La Fayette
Editions Dargaud
Prix : 24,99 € – ISBN : 78-2205075953 – Parution : 29 mars 2019 – 210 pages

Claire Bouilhac et Catel Muller ont eu l’excellente idée d’adapter le chef d’oeuvre de Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves en image. Fidèles à l’histoire même, ils ont pris soin de traduire toute la veine romantique de cette époque. Cet album d’un abord pédagogique permet de mettre en valeur et de faire découvrir aux plus jeunes des oeuvres romantiques du XVIIe siècle.

Mais cet album met également en lumière toute une époque avec son décorum, ses fastes et ses costumes. Les auteurs retraduisent l’esprit de la Cour au temps d’Henri II. Mais cet ouvrage va plus loin puisqu’il explore la place que revêt la Princesse de Clèves pour Madame de La Fayette.

Ecrit en 1678 par Madame de La Fayette, « La Princesse de Clèves » est un roman fondateur. La jeune Mademoiselle de Chartres y fait ses premiers pas dans la cour du roi de France, Henri II. Entre cabales, médisances et galanteries, elle rencontre l’amour dans un univers pétris de conventions. En retournant à son avantage les idéaux féminins stéréotypés de l’époque (la solitude, le silence, le secret, la retenue, la décence et la discrétion), la princesse expose une forme de féminisme inédit, basé sur l’estime de soi où la raison triomphe de la passion.

Catel Muller, dite Catel, diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg, démarre en 1990 une fructueuse carrière de dessinatrice de presse et d’illustratrice jeunesse, avec une centaine d’ouvrages à son actif auprès de la plupart des éditeurs spécialisés. Son dernier album dessiné pour les enfants, « Le monde de Lucrèce », écrit par Anne Goscinny, vient de paraître chez Gallimard. En parallèle, depuis 2000, Catel s’adresse à un public adulte. Sa « Lucie » (Casterman, 2003) a ouvert la voie à une certaine bande dessinée féminine, volontiers féministe, aux préoccupations contemporaines. Depuis, Catel s’est fait la spécialiste des portraits de femmes remarquables et ses albums, traduits en plusieurs langues, remportent un succès à la fois public et professionnel. En 2007, son roman graphique « Kiki de Montparnasse » (Casterman), scénarisé par José-Louis Bocquet, a été primé au festival d’Angoulême. « Olympe de Gouges » (Casterman), en 2012, a obtenu le prix de l’Héroïne Madame Figaro’ et « Joséphine Baker » (Casterman), en 2016, a reçu le Prix Atomium de la BD historique. Sa biographique « Ainsi soit Benoite Groult » (Grasset) avait également été couronnée en 2014 du prix Artémisia de la bande dessinée féminine. En mai 2018, le Grand prix belge Diagonale de la BD lui a été décerné pour l’ensemble de son oeuvre. En 2019, elle collabore avec Claire Bouilhac sur une adaptation très attendue de « La princesse de Clèves » (Dargaud). Catel Muller s’est imposée en ce début du 21eme siècle comme l’une des auteures majeures de la bande dessinée internationale.

Formée aux arts appliqués et au dessin d’animation, Claire Bouilhac débute avec Françis blaireau farceur, une série écrite par Jean Raynal. Première dessinatrice à intégrer l’équipe Fluide Glacial, avec entre autres Melody Bondage, elle rejoint Spirou en 2017, avec Maud Mutante. En 2009, elle signe son premier ouvrage avec Catel, Rose Valland, capitaine beaux-arts. S’ensuivent la série Top Linotte et Adieu Karkhov.