David James Poissant, jeune auteur américain signe chez ALBIN-MICHEL, un premier ouvrage de nouvelles, Le Paradis des animaux. Ce jeune auteur prometteur nous gratifie d’un recueil de nouvelles remarquables. Ecoutez cet entretien avec cet auteur plein de talent !

Aussi fou que deux hommes prêts à tout pour sauver un alligator, aussi tendre qu’un père essayant de se racheter auprès de son fils, Le paradis des animaux donne vie à un univers riche et émouvant. On y croise des arnaqueurs pleins d’illusions, de charmants dépravés et de jeunes amants égarés. Criants de vérité et terriblement attachants, ces personnages sont tous au bord du précipice. Sauter dans le vide ou détourner le regard : telle est la question.Avec un humour décalé et une grâce infinie, David James Poissant explore la dérive poétique d’êtres ordinaires. Il sonde les âmes et les cœurs de son un style aussi vif que tendrement mélancolique, et donne à des sujets éternels une force renouvelée.

« Le Paradis des animaux » de David James Poissant
Traduction Michel Lederer
EDITIONS ALBIN-MICHEL
Prix : 25 € – ISBN : -978-2-226-317209 –  Parution : 29 avril 2015 – 330 pages

David James Poissant - Le paradis des animaux

DAVID JAMES POISSANT

Traduction des meilleurs moments de l’entretien

Lecturama – Pour avoir écrit un livre de nouvelles pour votre premier livre ?
David James Poissant Aux US, la plupart des auteurs commencent par là avant d’écrire des romans. Les étudiants s’imprègnent durant leurs études de ce format.

L.- Qu’est-ce qui vous a attiré dans les nouvelles ?
DJP – J’aime beaucoup les nouvelles qui ont eu une nouvelle jeunesse et une reconnaissance depuis un moment comme George Sanders… J’aime beaucoup ce format qui donne la possibilité d’être perfectible. On peut les travailler et les retravaille avec une précision chirurgicale.

L.- Qu’est-ce que vous vouliez dire concernant les animaux ?
DJP – Ce qui m’intéresse c’est la façon dont on réagit par rapport à eux. L’homme est également un animal. Mais les animaux n’occupent pas toutes les nouvelles. Elles ne sont pas loin tapies. La première nouvelle traite d’un alligator qui n’est pas un animal inhabituel en Floride où je vis.

L.- Qu’est-ce qui vous a plu dans la description des vies de personnages forts au bord du gouffre ?
DJP – Ma nouvelle préférée implique des conflits entre des personnages qui sont obligés de prendre des décisions qui vont impacter le reste de leurs vies. Ils essayent de réparer les erreurs qu’ils ont commises dans le passé. Ces nouvelles nous parlent également d’expiation, de rédemption…

L.- Qu’est-ce qui était si important pour vous d’exprimer dans cet ouvrage ?
DJP – Je ne sais pas. Je voulais exprimer mes angoisses, ce qui me fait peur dans la vie : de la mort, du divorce, du désamour…

L.- Vous avez mêlé de l’humour à ces personnages forts. Etait-ce pour apaiser leurs traits ?
DJP – Non je ne crois pas que ça soit le cas, C’était pour donner au lecteur une fausse sécurité et le rendre inconfortable.

L.- Comment avez-vous imaginé ces nouvelles d’une incroyable richesse ?
DJP
– Certaines ont pris beaucoup de temps, des années même. J’en créé certaines en quelques jours. Pour d’autres, je suis revenu avec d’autres idées. Parfois la radio m’a donné des idées. Parfois ça marche parfois non. C’est une véritable catastrophe. Et parfois vous avez de la chance !

L.- Avez-vous beaucoup voyagé pour écrire ces nouvelles ?
DJP – Oui pour chaque nouvelle je me suis déplacé dans le pays. Tous les détails que je donne sont authentiques.

L.- Combien de temps avez-vous mis pour écrire ce livre ?
DJP – 8 ans. J’ai commencé la première nouvelle en 2005.

L.- Avez-vous été inspiré par Raymond Carver ?
DJP
– Surement. Son anglais est propre concernant ses nouvelles et j’adore son style d’écriture.

L.- Etes-vous croyant ?
DJP – Oui Mais je crois davantage en quelque chose de libéral avec beaucoup de tolérance. Pour moi Dieu est plus inclus dans un tout. Il est partout.

Merci David James pour cet entretien.

Merci à vous.