Jérémie Guez – Le dernier tigre rouge
Éditions10-18
Prix : 7,10 € –  ISBN : 978-2264061072 – Parution le 3 avril 2014
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♥♥♥ ÉVÉNEMENT : Jérémie Guez rejoint la collection Grands Détectives avec un roman ambitieux qui traite de la période occulté de l’histoire : l’échec de la légion étrangère en Indochine, à la manière de Francis Ford Coppola et de son Apocalypse Now.

Mars 1946. L’acheminement des troupes françaises vers l’Indochine s’accélère. Tous les navires disponibles sont chargés d’amener les militaires français vers l’Asie du Sud-Est pour reprendre cette zone capturée par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les premiers partants : les régiments de la Légion Étrangère. Jamais, depuis la création de ce corps d’exception, la Légion n’a été composée d’un ensemble si hétérogène : anciens nazis, résistants de tous les pays d’Europe et mercenaires du monde entier. On y trouve aussi bien des blancs-becs formés à la hâte à Sidi-Bel-Abbès que des vétérans, des professionnels de la guerre qui ont combattu aux quatre coins du monde… Encore meurtri par la mort de sa femme enceinte et par son expérience de résistant, Charles Bareuil ne peut pas reconstruire sa vie en France. Il cherche le combat pour oublier sa lâcheté et son manque d’engagement des premières heures. Charles s’engage donc pour la Guerre d’Indochine au sein du 3e Régiment Étranger de la Légion. Mais cette guerre absurde va rapidement devenir une guerre personnelle pour Charles, lorsqu’il décide de mener son enquête sur un mystérieux tireur d’élite servant derrière les lignes ennemies… qu’il soupçonne d’être un ancien camarade passé du côté Viet Mihn.Jérémie Guez - Le dernier tigre rougeJérémie Guez a 25 ans et vit à Paris, où il se consacre à l’écriture de romans et de scénarii. Du vide plein les yeux est son troisième roman après Paris la nuit et Balancé dans les cordes (Prix SNCF du polar).

Extraits de propos recueillis auprès des Éditions 10-18 :
Après trois romans noirs sur Paris et de sa banlieue, vous vous lancez dans le polar historique. Pouvez-vous nous dire pourquoi  avoir choisi l’Indochine ?

Parce que c’est un formidable théâtre dramatique, un conflit qui brasse énormément de choses. Tout d’abord la grande histoire, en étant une des premières guerres de décolonisation, un affrontement d’une complexité inouïe avec une dimension presque fraternelle entre ceux qui s’opposent. Derrière ça, il y a évidemment le destin d’hommes, emportés par ce souffle, qui débarquent à l’autre bout de la planète, dans un pays qui ne ressemble à rien de ce qu’ils connaissent, pour faire la guerre. Une terre dont ils vont souvent tomber amoureux… Je me suis intéressé en particulier au sort des légionnaires qui qui se sont retrouvés là-bas et qui ont combattu pour la France.

 Qui est Charles Bareuil, le personnage central de votre roman, un légionnaire ?

Charles Bareuil est un ancien résistant qui culpabilise de ne pas avoir lutté plus tôt contre les Allemands. Il a quitté la France pour la Yougoslavie. en suivant la femme qu’il aimait. Mais elle a été tuée par les oustachis là-bas. Bareuil a donc été rattrapé par la barbarie nazie et, depuis porte en lui la responsabilité de la mort de cette femme. La guerre est devenue son métier, aussi, pour fuir ses démons, il décide de s’engager pour l’Indochine plutôt que de reprendre une vie normale après la Libération. Il entre dans la légion ; s’il y trouve d’anciens résistants dans la Légion ; il doit aussi apprendre à pardonner puisqu’il est amené à se battre aux côtés de ceux qui étaient ses ennemis hier…