Jean-Christophe Rufin – Le grand Coeur
Collection Folio
Prix : 8,40 € – ISBN : 978-2-070-45615-4
www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio

 Jean-Christophe Rufin, Prix Goncourt 1997  et membre de l’Académie Française, nous revient avec un ouvrage passionnant sur la vie de Jacques Coeur, Grand argentier à la Cour de Charles VII. De son ascension jusqu’à sa chute,  Jean-Christophe Rufin nous livre un récit où la biographie se dispute au charme mélancolique des confessions. Une belle réussite !

Jean-christophe Rufin - Le grand Coeur

Dans la chaleur d’une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l’écheveau de son destin.
Fils d’un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l’Orient. Avec lui, l’Europe est passée du temps des croisades à celui de l’échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d’un côté et palais Renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu.
Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune.
Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-huit ans.
Son nom est Jacques Cœur.
Il faut tout oublier de ce que l’on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d’un roman picaresque, la précision d’une biographie et le charme mélancolique des confessions.

« J’ai cinquante-six ans. Mon corps est en pleine de santé. Les tortures que j’ai subi pendant mon procès n’ont laissé aucune trace. Elles ne m’ont même pas dégouté des humains. Pour la première fois depuis bien longtemps, depuis toujours peut-être, je n’ai plus peur. La gloire, la plus extrême richesse, l’amitié des puissants m’ont tari ce qu’il pouvait y avoir en moi d’ambition, d’impatience avide, de désirs vains. La mort, si elle me frappait aujourd’hui, serait plus injuste que jamais. »